Deux attaques d'affilée contre Zabadani et de Homs signé US/Israël et ce sur fond d'un regain d'activité d'Ankara à Idlib. Pourquoi cette panique? En Syrie, il se passe une inattendue mutation.
A peine quelques heures après le raid au missile de croisière du 30 décembre d’Israël contre Zabadani non loin de la Bekaa, raid lancé depuis le nord de la Galilée et non pas comme d'habitude depuis le ciel du sud ou du nord du Liban, une attaque a visé trois cars de soldats syriens sur la route reliant Homs à Deir ez Zor alors que le véhicule circulait dans la région de Badiya al-Sham. Ce fut vers 16 heures heure locale et l'attaque produite près du village de Kabajeb a coûté la vie à au moins 28 soldats tous membres de la 4e division de l'armée syrienne. Selon « L'Observatoire syrien des droits de l’Homme » (OSDH), vitrine médiatique du MI6, l’attaque a été «une des plus meurtrières » depuis la fin de Daech en Syrie, ce qui prouve, selon des sources locales, que les terroristes venus d'al Tanf, garnison militaire que les Etats-Unis occupent sur le triangle frontalier Irak-Jordanie-Syrie, justement pour y former entraîner et armer leurs agents avant de les envoyer dans les déserts de Homs, viennent d'accomplir là une opération-éclair préméditée.
Ceci étant dit l'attaque meurtrière contre le 4e division de l'armée syrienne sur la route Homs-Deir ez Zor tout comme le raid du 30 décembre d'Israël plutôt qu'est le signe d'une avancée, marque un monumental recule et ce recule est signé l'entité sioniste. Juste avant que l'armée syrienne ne signe au mois de juin avec l'Iran un pacte militaire stratégique, lequel pacte a permis à l'armée syrienne de déployer des éléments de la DCA iranienne sur les frontières de la Syrie avec le Sud du Liban ou encore u peu plus à l'est à T4 à Deir ez-Zor, l'armée de l'air sioniste lançait ses frappes contre le territoire syrien depuis le ciel du Golan occupé ou encore depuis le ciel d'al-Tanf. Les choses semblent avoir bien changé. Le 30 décembre les F-16 israéliens ont opéré depuis l'espace aérien de la Galilée au nord de l'entité pour frapper Zabadani, une localité où l'armée syrienne ne déploie pas de DCA. Idem pour cette toute récente opération terroriste que la milice pro-US, Maghawir al Thura a lancée contre un convoi de la 4e division de l'armée syrienne sans l'appui aérien depuis al-Tanf.
Un récent article publié sur JNS en évoque en termes à peine voilés la raison : " les régions du sud et du centre de la Syrie qu'Israël croyait avoir sauvé de l'influence de la Résistance tend à prouver le contraire. Rédigé par un officier du renseignement sioniste, un certain Tal Beeri le rapport dit : au train où vont les événements l'émergence d'un nouveau Hezbollah au sud de la Syrie, à Deraa, dans la Ghouta voire même à Sueida n'est pas à écarter. En effet, Israël compatit sur l'élément "sunnisme" pour l'opposer à l'Iran et au Hezbollah. Or près de trois ans après l'entrée en vigueur de l'accord de réconciliation à Deraa, le Hezbollah est plus que jamais présent dans le sud de la Syrie.
La population sunnite de Deraa a une réelle sympathie pour l'Iran et surtout pour le commandant assassiné Soleimani qu'ils disent ne les avoir jamais abandonnés au plus fort de la guerre contre Daech entre 2011 et 2015". L'officier israélien qui ne cache pas à quel point Israël a tenté tout au long des années d'après la réconciliation à Deraa de jouer de la corde "druze et sunnite" contre la Résistance en arrive à cet aveu :
Des conversions massives à la cause "iranienne" (celle de la Résistance, NDLR) existent et les Syriens de Deraa et même les druzes de Soueida considèrent de plus en plus Israël comme ayant partie lié avec les malheurs qui leur sont arrivés! Grand danger quand on sait que cette colère anti-Israël a toute les chances de finir par baliser le terrain à l'émergence d'un Hezbollah bis au sud de la Syrie". Après tout, il y a tout pour qu'un troisième front anti Israël au Lavant s'ouvre, les missiles de haute précision, les drones et la DCA... et dire que les druzes de Soueida sont parents de ceux de Soueida et que si le Sud syrien donne naissance à un Hezbollah syrien, le Golan ne sera jamais israélien , ajoute-t-il.